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22 février 2020 6 22 /02 /février /2020 05:41

Gros animal terrestre de la taille d'un poney, le tapir a le nom scientifique de Tapirus terrestris (Linnaeus, 1758). Les anglo-saxons le nomment "Lowland Tapir" ou "South American Tapir" ou encore "Brazilian Tapir". Les espagnols l'appellent "Anta Brasileña" ou " Danta" ou encore "Tapir Brasileño" et les Bushinengués le nomment "Bofo".

Les brésiliens le nomment tout simplement "Anta" alors que localement en Guyane, il est appelé "Maïpouri". Le tapir (Tapirus terrestris) est un gros mammifère terrestre de la famille des Tapiridae. Il appartient à l'ordre des périssodactyles, lequel comprend aussi les chevaux et les rhinocéros.

Le Tapir a une couleur assez uniforme de gris sombre à brun. La longueur tête-corps varie entre 1,7 m et 2 m et il peut peser jusqu'à 250 kg. La longueur de sa queue se situe entre 5 et 10 cm. Au garrot, sa hauteur peut atteindre 1,10 m. Sa lèvre supérieure se prolonge en formant une petite trompe préhensile avec lequel il attrape sa nourriture.

Il a une crinière étroite constituée de poils sombres le long de l'échine dorsale du front jusqu'aux épaules. La gorge et le poitrail sont généralement plus clairs. Sa silhouette est massive avec le dos arrondi.

Le Tapir ou Maïpouri en Guyane (Tapirus terrestris)

Ses pattes postérieures à trois doigts laissent dans la boue une trace caractéristique en forme de trèfle alors que ses pattes antérieures ont trois larges doigts et un quatrième plus petit. En Guyane, le tapir semble se reproduire à n'importe quelle saison. La femelle est en chaleur sur une période de deux jours tous les deux mois. Le couple se livre à une ronde amoureuse qui se termine généralement dans l'eau.

La durée de la gestation est d'à peu près 13 mois. Tous les deux ans, la femelle tapir donne naissance à un petit qui pèse entre 5 kg et 6 kg. Ce dernier est fortement tacheté et rayé avec des bandes longitudinales de couleur jaune ou blanche qu'il perdra à l'âge de 8 mois. A dix mois, il sera sevré et ne deviendra adulte que vers ses 18 mois. Il atteindra sa maturité sexuelle à 3 ou 4 ans.

Le Tapir ou Maïpouri en Guyane (Tapirus terrestris)

Le Maïpouri est principalement nocturne mais peut cependant être observé dans la journée même s'il se cache généralement. Durant la nuit, il part en quête de nourriture sur son domaine vital qui est de l'ordre d'une dizaine de kilomètres carrés. La présence d'eau est indispensable au tapir qui s'y plonge fréquemment pour se débarrasser de ses parasites, mais aussi pour fuir ses rares prédateurs. Son espérance de vie dans la nature est d'environ 30 ans.

Le tapir joue un rôle important dans les différentes cultures locales. On le retrouve au cœur de nombreux contes et légendes des différentes composantes de la société guyanaise. il apparaît même sur le blason de la ville de Remire-Montjoly avec la tortue olivâtre.

Le tapir est une espèce d'intérêt majeur car il dissémine les graines qu'il consomme, dans ses déjections et sa forte corpulence contribue à l'éclaircissement des sous-bois. La raréfaction du tapir a des conséquences sur la diversité et la structure même des forêts. Il se nourrit principalement en broutant la végétation et en mangeant des fruits divers et des graines.

Le Tapir ou Maïpouri en Guyane (Tapirus terrestris)

A l'échelle de l'Amérique du Sud, la principale menace pour la survie du Tapirus terrestris est la déforestation. En Guyane, son habitat est préservé, mais contrairement aux autres pays, ce gros mammifère n'est pas protégé contre la chasse. Celle-ci représente donc un problème majeur pour la survie de l'espèce.

En effet, cet animal a été tellement chassé localement, notamment pour sa chair, que la densité de sa population a fortement déclinée (actuellement environ 1 tapir pour 1 km2). Aussi, depuis 2007 et bien que la chasse de subsistance soit encore autorisée, le commerce de viande de tapir est interdit en Guyane par arrêté préfectoral.

Son aire de répartition est située en Amérique du Sud depuis le Nord de la Colombie jusqu'à la fin de la région intertropicale du sous-continent sud-américain (Voir la carte de sa répartition géographique ci-dessous).

Le Tapir ou Maïpouri en Guyane (Tapirus terrestris)

Sources :

Faune de Guyane par Eric Hansen et Cécile Rochard-Hansen aux Editions Roger Le Guen.

Brochure récupérée sur le site Kwata.net, intitulée : Le Tapir, un jardinier des forêts (KWATA et WWF).

Remerciement à Boris Le Roux (Kourou) pour son autorisation de publier ses magnifiques photos de Tapirs, prises lors de ses escapades en forêt.

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2 janvier 2018 2 02 /01 /janvier /2018 17:10

Attiré par un tambourinage dans un arbre isolé situé de l'autre côté de la route, j'ai mis un peu de temps à localiser ce bruit répétitif avant que je n'aperçoive la crête rouge vif d'un grand oiseau au milieu des branches. Le zoom de mon appareil photo m'a permis d'identifier cet oiseau comme étant un Pic ouentou (Dryocopus lineatus - Linnaeus 1766). 

Membre de la famille des Picidés, cet oiseau peut mesurer jusqu'à 36 cm. Il est appelé "charpentyé" en créole ; les anglosaxons le nomment "Lineated Woodpecker" et les brésiliens "Pica-pau-de-banda-branca ".

Ses deux longues pattes sont pourvues chacune de quatre longs doigts avec deux puissantes griffes, deux tournées vers l'avant et les deux autres, vers l'arrière. Son bec droit et tranchant lui sert à creuser le bois, se nourrir ou pour construire son nid dans les arbres. Il se tient bien droit et s'appuie sur sa queue lorsqu'il se plaque contre une branche.

Son dos est entièrement noir excepté deux marques blanches presque parallèles. le mâle ressemble à la femelle mais est un peu plus grand et a une moustache et un front rouge.

 

 

Insectivore, il est doté d'une très longue langue étroite qui s'enroule au repos dans une gaine qui contourne le cerveau. Celle-ci est tactile, collante et munie de petits crochets à son extrémité. Le Pics ouentou se nourrit de fourmis, de chenilles, de coléoptères mais aussi de graines et de fruits.

Il peut creuser le bois, tendre ou dur, pendant plus de dix minutes au même endroit pour trouver sa nourriture telle que les insectes xylophages. 

Leur nid est une loge dans le tronc d'un arbre mort, creusé à plus de deux mètres du sol et jusqu'à trente mètres. La femelle pond entre deux à trois œufs à la saison des pluies.

 

La répartition géographique du Pic ouentou est vaste et s'étend de l'Amérique centrale jusqu'au Sud du Brésil comme on peut le voir sur la carte ci-dessous. En Guyane, il est assez commun semble-t-il. 

Il fréquente principalement les zones ouvertes comme les abattis ou les lisières de forêt.

 

 

 

Sources :

Portraits d'oiseaux guyanais (GEPOG - Editions Ibis Rouge)

Oiseaux.net

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5 octobre 2017 4 05 /10 /octobre /2017 17:20

Après avoir précédemment photographié un beau perroquet du nom de Conure cuivrée qui vient de temps à autre se nourrir dans le palmier céleri de notre jardin, ce fut le tour quelques jours plus tard de quatre amazones aourou venus se percher au sommet d'un grand arbre chez un de nos voisins. Ce sont leurs cris bruyants qui attirèrent mon attention alors que je préparais mon petit déjeuner assez tôt ce samedi matin. 

Membre de la famille des Psittacidés, et connu sous le nom scientifique de Amazona amazonica (Linnaeus, 1766), l'Amazone aourou est un perroquet massif d'environ 31-33 cm avec une  queue courte et un plumage d'ensemble de couleur verte bien qu'il soit, en y regardant de près, finement maquillé. En effet, sa tête est colorée avec du jaune vif sur son front, sa calotte et ses joues, avec du bleu sur les lores (parties antérieures des yeux jusqu'aux narines) et les sourcils. Son bec en grande partie pâle devient gris à son extrémité. Cette espèce se distingue aussi par un miroir alaire étroit (pliure et bord des ailes) rouge-orangé vif. Son poids varie entre 300 et 470 grammes.

Appelé "Jako krik" en créole, les anglo-saxons le nomment "Orange-winged Parrot" et les brésiliens "Papagaio-do-mangue". L'Amazone aourou ne doit pas être confondue avec les trois autres perroquets amazones de Guyane : l'Amazone de Dufresne (Amazona dufresniana), l'Amazone à front jaune (Amazona ochrocephala) et l'Amazone poudrée (Amazona farinosa).

Quatre perroquets Amazone aourou (Amazona amazonica) photographiés depuis notre jardin de Montjoly (Guyane)

Souvent en couple ou même en bandes, ces perroquets fréquentent les forêts primaires, pinotières,  anciennes mangroves et forêts secondaires du littoral. Ils se regroupent dans de grands dortoirs situés dans de vieilles mangroves côtières et font de longs trajets pour aller se nourrir dans les collines des forêts de l'intérieur. On les retrouve aussi dans les zones du littoral et parfois en zones urbaines.

Les amazones aourou s'alimentent de fruits et de grosses graines. La recherche de l'alimentation a lieu le matin et en début d'après-midi. Le milieu de l'après-midi et le début de soirée sont dédiés au repos et à l'entretien du plumage.  Très bruyantes durant le vol et l'installation au dortoir, on ne les entend pas lorsqu'elles se nourrissent.

En couple, les amazones aourou sont très fidèles et volent très près l'une de l'autre. Elles nichent dans les cavités des arbres ; la femelle pond entre deux et cinq œufs espacés sur deux ou trois jours. Les jeunes restent au nid près de deux mois.

Quatre perroquets Amazone aourou (Amazona amazonica) photographiés depuis notre jardin de Montjoly (Guyane)

L'Amazone aourou est présente dans toute une grande partie nord de l'Amérique du Sud (Bolivie, Brésil, Colombie, Equateur, Guyane française, Guyana, Surinam, Pérou, Trinidad and Tobago; Venezuela). Elle a été introduite à Porto Rico.

Malheureusement, cette espèce est fréquemment capturée et vendue illégalement comme animal de compagnie aussi bien dans les villages que dans les villes. En Guyane, elle est autorisée à la chasse mais interdite au commerce.

 

 

 

Sources :

Faune de Guyane aux Editions Roger Le Guen (Eric Hansen et Cécile Richard-Hansen).

Oiseaux de Guyane (Editions S.E.O).

Portraits d'oiseaux guyanais - Ibis Rouge Editions (Groupe d'Etudes et de Protection des Oiseaux en Guyane).

IUCN.

 

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13 août 2017 7 13 /08 /août /2017 11:54

Il arrive très souvent de voir et d'entendre des perroquets depuis la terrasse de notre maison à Remire-Montjoly. Ils viennent se nourrir de graines dans les hauts palmiers (pinot) de notre voisin et parfois se posent dans un des deux palmiers céleri de notre jardin à 20 mètres de notre terrasse.  Ce jour là, tout était prêt, l'appareil photo était en attente sur la table et il faisait un très beau temps, comme souvent en Guyane.

Membre de la grande famille des Psittacidés, la Conure cuivrée ne mesure pas plus de 25 cm pour un poids d'un peu plus de 100 grammes. Son nom scientifique est "Eupsittula Pertinax (Linnaeus, 1758)". Elle est appelée tout simplement "Jako" en créole guyanais. Les anglais l'appellent "Brown-throated Parakeet" et les brésiliens "El Perico cara sucia".

La Conure cuivrée (Eupsittula pertinax), un joli perroquet qui fréquente notre jardin de Montjoly en Guyane

La tête et la poitrine de la Conure cuivrée sont fortement orangées et elle est la seule à exhiber en Guyane un plumage à dominantes verte et orange. La femelle et le mâle sont identiques. Végétarienne, elle se nourrit de fruits, de fleurs, de feuilles et principalement de graines. Sa durée de vie ne dépasse pas dix ans.

Elle se déplace presque toujours en couple ou en petits groupes. Ses cris ne la font pas passer inaperçue. Relativement commune en Guyane, elle fréquente la bande côtière ou les marais côtiers comme par exemple ceux de Yiyi, à cheval sur les communes de Sinnamary et d'Iracoubo. On peut aussi parfois l'apercevoir dans les zones urbanisées.

La Conure cuivrée (Eupsittula pertinax), un joli perroquet qui fréquente notre jardin de Montjoly en Guyane

On la voit ci-dessous manger des graines de notre palmier céleri (Caryota mitis), aussi appelé palmier à sucre ou palmier queue de poisson :

La Conure cuivrée (Eupsittula pertinax), un joli perroquet qui fréquente notre jardin de Montjoly en Guyane

La Conure cuivrée niche dans les termitières arboricoles ou dans les cavités naturelles des arbres. Très sociable, on peut la trouver avec plusieurs autres couples dans le même arbre mort.

Son aire de répartition s'étend du Brésil jusqu'au nord-ouest de la Colombie (Cf. la carte ci-dessous). On la trouve donc aussi au Venezuela, au Guyana, au Surinam et en Guyane Française. Elle affectionne les savanes et les mangroves.

La Conure cuivrée (Eupsittula pertinax), un joli perroquet qui fréquente notre jardin de Montjoly en Guyane

Source :

Portraits d'oiseaux guyanais par le GEPOG aux Editions Ibis Rouge.

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29 mai 2017 1 29 /05 /mai /2017 11:45

On les croirait tout droit sorti de la palette d'un artiste peintre tellement leurs couleurs sont belles, vives et harmonieuses. En Guyane, ils sont communément appelés "Gros becs" (Grobèk en créole) car ils ont en effet un appendice massif, haut, dentelé et souvent coloré. Craintifs, ils ne se laissent pas approcher et se perchent haut dans les arbres. Les toucans chantent au lever du soleil ainsi qu'à son coucher, et souvent avant et après la pluie. Ils sont très bruyants avec un cri nasillard pas très agréable qui s'entend de loin.

Membres de l'ordre des piciformes, les toucans sont de la famille des ramphastidae. Comme tous les piciformes, leurs pattes ont deux doigts orientés vers l'avant et deux autres orientés vers l'arrière, bien adaptés à leur vie arboricole car ils peuvent ainsi se tenir aisément sur les branches. Ils nichent dans des creux dans le tronc au sommet des arbres.

Il sont principalement frugivores mais certains mangent aussi des insectes ou de petits vertébrés. Leur particularité est d'attraper une graine avec le bout de leur bec, de la lancer en l'air et de la récupérer avec leur bec grand ouvert. Ils aiment beaucoup les graines des différents palmiers comme le pinot, le wassaÏ ou le comou mais aussi d'autres graines (goyaviers, figuiers ...). Avalées, les graines sont rejetées dans leurs fientes participant ainsi à dissémination et à la régénération de la forêt.

Sur une quarantaine d'espèce de toucans, on en trouve sept en Guyane classées en trois groupes : les toucanets de petite taille, les araçaris de taille moyenne ou petite et les toucans proprement dits. Mais tous sont appelés toucans dans le langage courant.

Toucan toco (photo prise au Zoo de Guyane - Macouria)

Toucan toco (photo prise au Zoo de Guyane - Macouria)

Les toucans :

Toucan toco (Ramphastos toco / Statius Müller 1776) est le plus grand et le plus emblématique de la Guyane. Il est appelé "toucan pativyé" en créole. Il peut mesurer jusqu'à 64 cm, et 20 cm pour son bec. Il pèse entre 520 et 840 grammes. Son énorme bec jaune-orange est orné d'une tache ovale noire à l'extrémité de la mandibule supérieure. Son corps est noir avec la gorge blanche parfois teintée de jaune citron. Son œil noir est entouré d'un anneau bleu, et d'une autre zone de peau nue jaune-orange vif. En Guyane, il est présent à l'Est du département dans la zone côtière et notamment dans la région de Kaw et de la Basse- Approuague jusqu'à l'estuaire du Mahury.

Toucan à bec rouge (Ramphastos tucanus / Linnaeus 1758), "Grobèk" en créole, est le plus répandu des toucans. Sa taille peut atteindre 58 cm, avec un bec de 17 cm, pour un poids ne dépassant pas les 700 grammes. on le reconnaît à son bec rouge comprenant une arête jaune et à sa gorge blanche bordée dans sa partie inférieure par une bande rouge. Tout le reste de son corps est noir hormis les sous-caudales qui sont rouge foncé. Le tour de l'œil est bleu. Il est présent partout en Guyane notamment dans le massif forestier de l'intérieur.

Toucan ariel (Ramphastos vitellinus / Lichtenstein 1823), aussi appelé "Kriyar" en créole, est avec le toucan à bec rouge le plus communément observé. Sa taille moyenne varie entre 46 et 53 cm pour un poids maximum d'environ 450 grammes. Son bec mesure 14 cm. Il a une large tache jaune orangé brillante sur le poitrail à fond blanc. Le tour de l'œil est bleu comme la base du bec dont le reste est noir. Il possède aussi sur le croupion une large bande pectorale rouge. Tout le dessus, les ailes, le ventre et la queue sont noirs. On le trouve partout en Guyane, et notamment dans les zones marécageuses du littoral.

Toucans de Cuvier au Zoo de Guyane, sous-espèce du toucan à bec rouge (Ramphastos tucanus cuvieri).

Toucans de Cuvier au Zoo de Guyane, sous-espèce du toucan à bec rouge (Ramphastos tucanus cuvieri).

Couple de toucans ariel (Ramphastos vitellinus).

Couple de toucans ariel (Ramphastos vitellinus).

Les araçaris :

Araçari grigri (Pteroglossus araçari / Linnaeus 1758), simplement nommé "toukan" en créole, mesure environ 45 cm, avec un bec de 12 cm maximum, pour un poids oscillant entre 170 et 320 grammes. La tête, le cou et le dos sont noirs alors que les ailes ont une couleur verte sombre. La poitrine et le ventre jaune vif sont traversés par une bande rouge écarlate. La mandibule supérieure du bec est blanc ivoire avec une arête moire, la mandibule inférieure est entièrement noir. Le croupion écarlate surmonte une queue pointue. Répandu sur l'ensemble du territoire guyanais, il fréquente notamment les abattis ainsi que les rivières et les lisières de forêt.

Araçari vert (Pteroglossus viridis / Linnaeus 1766), au nom créole de "Tit culik", est lui-aussi un petit toucan. Sa taille moyenne est de 33 cm pour un poids de 130 grammes. La tête et le cou sont bien noirs chez le mâle et châtain brillant chez la femelle. Le dos, les ailes et la queue sont vert sombre, avec un croupion rouge. la poitrine et le ventre sont rouge vif. La partie supérieure du bec est rouge avec une arête jaune orangé, la mandibule inférieure est noire, bordée d'orange à la base. Il est moins commun que l'araçari grigri en Guyane et fréquente les abattis, les lisières de forêt ou les clairières.

Araçari vert femelle (Pteroglossus viridis).

Araçari vert femelle (Pteroglossus viridis).

Les toucanets :

Toucanet koulik (Selenidera piperivora  / Linnaeus 1758), simplement appelé "Koulik" en créole, est un petit toucan mesurant en moyenne 33 cm, avec un bec de 7-8 cm, pour un poids de 140-150 grammes.  Son bec est noir et rouge à la base. Le tour de l'œil est bleu se prolongeant par deux bandes triangulaire d'un jaune brillant de part et d'autre de la tête au niveau des oreilles. La tête, le cou, la gorge et le dessous du corps sont noir brillant chez le mâle. Le dessous du corps est gris chez la femelle. Le dos, les ailes sont gris olive, barré en travers à la base du dessus du cou par une bande jaune orangé. On l'aperçoit partout en Guyane, dans les strates moyennes et supérieures des arbres.

Toucanet de Natterer ( Selenidera nettereri / Gould 1835) est un petit toucan au petit bec de 6 cm de couleur orange tacheté de noir. leur taille et leur poids sont identiques au toucanet koulik.  Il est présent en Guyane mais très rarement observé.

Toucanet koulik dans la forêt guyanaise (Selenidera piperivora).

Toucanet koulik dans la forêt guyanaise (Selenidera piperivora).

Les toucans vivent dans les régions tropicales d'Amérique centrale et du Sud, depuis le sud du Mexique jusqu'au nord de l'Argentine. Ils vivent presque tous en groupe et communiquent beaucoup entre eux.

En Guyane, ils sont interdits au commerce mais autorisés à la chasse ! Ces beaux oiseaux sont en effet chassés pour leurs plumes mais aussi pour leur chair. On en voit de moins en moins sur le littoral guyanais ...

Sources :

Portraits d'oiseaux guyanais aux Editions Ibis rouge (Groupe d'Etudes et de Protection des Oiseaux de Guyane).

Faune de Guyane par Eric Hansen et Cécile Richard-Hansen (Editions Roger Le Guen).

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8 novembre 2016 2 08 /11 /novembre /2016 09:52

La tortue d'eau douce Matamata, de la famille des Chelidae, a un aspect original et pour le moins étrange en comparaison avec les autres espèces de sa famille. Elle est facilement identifiable. Son nom scientifique est Chelus fimbriata (Schneider, 1783). En créole, on la nomme "Toti sepa". Les anglo-saxons l'appellent "Matamata turtle" et les brésiliens "Mata-mata".

Elle peut atteindre jusqu'à 45 cm pour un poids maximum de 15 kg. Sa carapace se compose de trois rangées de plaques bosselées, dentelées et rugueuses, de couleur noirâtre à brun rougeâtre. Sa durée de vie varie entre 8 à 10 ans. Située à l'extrémité d'un long cou robuste; sa tête triangulaire est plate, et porte de nombreuses excroissances de peau comme sur son cou. De sa bouche, pendent des barbillons plus ou moins longs.

Ses courtes pattes sont munies de griffes. Ses yeux petits sont placés à l'extrémité du museau et luisent la nuit comme ceux des caïmans.

La tortue Matamata en Guyane (Chelus fimbriata)

La tortue Matamata peut rester plusieurs heures sous l'eau pour ne pas se faire repérer, se confondant avec le milieu ambiant. Elle reste immobile posée sur le fond et tend son cou pour respirer. Elle fréquente les zones humides comme les cours d'eau ayant un faible courant, les rivières et les marécages, préférant se positionner sous l'eau près de la berge. Sa carapace est parfois colonisée par des algues, ce qui accentue son camouflage.

 

 

Elle bouge très peu et la femelle ne quitte l'eau que pour aller pondre sur les berges boueuses entre 12 et 28 oeufs. L'incubation dure environ 200 jours. Elle peut pondre plusieurs fois dans la même année. Les juvéniles ne sont matures sexuellement que vers cinq ans.

La Matamata chasse à l'affut sous l'eau. Son régime alimentaire est essentiellement carnivore. Elle se nourrit de batraciens, de têtards et de poissons, et parfois de crevettes ou de petits rongeurs. Elle attaque soudainement et aspire les proies qui passent à sa portée. Sensible à la lumière du soleil, elle mène une vie de préférence crépusculaire.

La tortue Matamata en Guyane (Chelus fimbriata)

La Matamata est une tortue endémique du Nord de l'Amérique du Sud, on la trouve principalement dans les bassins des fleuves Amazone et Orénoque. On peut l'observer sur les plateaux des Guyanes (Guyana, Surinam, Guyane française), au Brésil, en Colombie, au Venezuela, en Equateur, au Pérou et également sur l'Île de Trinidad (Cf. ci-dessous : carte de la distribution géographique de Chelus fimbriata).

Le principal danger qui pèse sur la Matamata est la capture pour les collectionneurs. Dégageant une odeur nauséabonde, elle n'est pas chassée par l'homme et n'est pas non plus en proie à la prédation animale.

Bien qu'aucun règlement internationale ne régit sa capture, la tortue Chelus fimbriata est totalement protégée en Guyane.

La tortue Matamata en Guyane (Chelus fimbriata)

Sources :

Faune de Guyane par Eric Hansen et Cécile Richard-Hansen aux Editions Roger Le Guen.

Futura Planète (site Internet) - Tortue Matamata.

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15 avril 2016 5 15 /04 /avril /2016 10:54

Le titre de cet article aurait pu aussi être "Le serpent et la grenouille", même si cela fait un peu penser à une fable de Jean de La Fontaine ! Mais c'est loin d'en être une ... c'est la simple histoire d'un serpent, très dangereux qui plus est, qui avait une faim de grenouille.

Dans cet épisode, il y a trois acteurs : la grenouille, le serpent et le photographe. Passons sur le photographe qui a eu la chance d'être là au bon moment. On ne peut pas en dire autant de la grenouille qui aurait mieux fait d'être ailleurs ce soir là. Mais c'est la dure loi de la nature, les petits se font manger par les plus gros. Sur ce dernier point, je ne vais pas m'étendre, vous connaissez le principe ...

La vedette de l'article est incontestablement le serpent qui est bien connu en Guyane comme très dangereux car susceptible d'infliger une blessure invalidante ou même fatale à l'homme ... On le rencontre aussi bien en forêt, savanes, zones cultivées que près des habitations. La présence de l'homme dans son environnement ne semble pas effrayer ce serpent, ce qui augmente les risques d'attaques ...

Membre de la famille des Viperidae, son nom scientifique est Bothrops atrox (Linnaeus, 1758). Son nom vernaculaire est Fer de lance. En Guyane, il est appelé Grage (commun) et ne doit pas être confondu avec Bothrops brazili, ou Grage petits carreaux, ni même avec Lachesis muta, Maître de la brousse ou Grage grands carreaux. Ces trois serpents figurent dans le petit article que l'on peut lire sur ce blog en cliquant "ICI" sur les serpents venimeux et dangereux de Guyane. Les brésiliens lui ont donné plusieurs noms : Jararaca, Jararaca do norte, cuamboia ou encore cambéua ...

Un serpent Fer de lance (Bothrops atrox) ingurgite sa proie ...

La victime au nom scientifique de Hypsiboas boans (famille des Hylidae) est une rainette arboricole de grande taille, très courante en Amérique du Sud, qui était positionnée sur une branche à environ un mètre du sol. Le Fer de lance s'est détendu à très grande vitesse et a mordu la malheureuse grenouille qui s'est effondrée sur le sol, a priori raide morte. Elle n'avait aucune chance face à ce serpent très rapide.

Le Bothrops atrox est un serpent principalement nocturne et terrestre. Dans la journée, il reste lové sur le sol. Il peut cependant avoir une activité diurne mais en fin d'après-midi, notamment en forêt et plutôt en saison des pluies. Dès la tombée de la nuit, il part en chasse et se nourrit de lézards, oiseaux, petits mammifères et, comme nous le voyons ici dans cet article, d'amphibiens.

Sur la première photo ci-dessous, la rainette semble se prélasser sur la branche d'arbre, ne se doutant pas de l'attaque imminente qu'elle va subir. La troisième photo nous montre la pauvre grenouille mordue par le Fer de lance et, tombée au sol, sans-doute déjà morte.

La grenouille est sur sa branche, surprise par l'éclair lumineux du flash photographique.

La grenouille est sur sa branche, surprise par l'éclair lumineux du flash photographique.

Le Fer de lance s'approche de l'arbuste sur lequel se trouve la grenouille.

Le Fer de lance s'approche de l'arbuste sur lequel se trouve la grenouille.

Après la morsure, la grenouille tombe sur le sol, les yeux éteints car sans-doute déjà morte.

Après la morsure, la grenouille tombe sur le sol, les yeux éteints car sans-doute déjà morte.

Il ne reste plus au Bothrops atrox qu'à ingurgiter sa victime, c'est ce qu'il va faire tout doucement, centimètre par centimètre (Cf. photo ci-dessous). Pour les plus grosses proies, le Fer de lance attend que le venin fasse son effet avant de les retrouver par l'odeur et de les avaler. La taille moyenne de ce serpent est d'environ 90 cm, même si certains peuvent atteindre entre 1 m 20 et 1 m 40, en particulier les femelles.

Ce serpent est agressif notamment lorsqu'il se sent menacé. Il n'hésite alors pas à attaquer en se positionnant en S et en agitant le bout de sa queue. La livrée du Bothrops atrox varie entre le gris et le noir marron et même le vert-bouteille avec des dessins géométriques en forme de V. Les juvéniles sont plus clairs et les dessins plus apparents. La queue de ce serpent peut être jaune ou blanche.

Le Bothrops atrox se rencontre assez fréquemment en Guyane et est responsable du plus grand nombre d'envenimations. En l'absence d'une prise en charge médicale rapide, les conséquences d'une morsure sont très graves et peuvent entraîner, sinon le décès, au moins des séquelles fonctionnelles. Son venin est nécrosant et hémorragique avec des saignements. Il existe des antivenins efficaces notamment en provenance du Brésil pour ces envenimations potentiellement mortelles.

Le Fer de lance ingurgite tranquillement sa proie, centimètre par centimètre.

Le Fer de lance ingurgite tranquillement sa proie, centimètre par centimètre.

Autres photos de la scène :

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Source :

Serpents et amphisbènes de Guyane française de Fausto STARACE (Ibis Rouge Éditions).

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5 mars 2016 6 05 /03 /mars /2016 09:04

Pour tout vous dire, découvrir une bestiole dans sa piscine n'a rien d'inhabituel en Guyane, surtout lorsqu'on a un jardin sur les bords du littoral guyanais. Habitant à Remire-Montjoly, nous avons régulièrement des lézards, des iguanes, des crapauds, grenouilles et araignées ... Excepté pour les araignées, les grenouilles et certains iguanes, ces petites bébêtes ont en général besoin d'un coup de main pour sortir de leur bain.

Quant aux serpents, cela arrive assez régulièrement d'en rencontrer dans notre jardin. Il est par contre moins fréquent qu'ils décident de faire trempette. Mais il faut quand-même se méfier car si pratiquement tous les serpents de Guyane sont inoffensifs, certains peuvent cependant être qualifiés de "mordeurs". Il semble que celui qui s'est invité début février dans notre piscine fait partie de cette catégorie !

J'avais déjà rédigé un petit article sur ce blog sur un iguane qui se promenait sans crainte autour de la piscine (pour voir cet article, cliquer "ICI"). Il y a en effet souvent des iguanes, jeunes et moins jeunes, qui viennent se prélasser autour de cette piscine et qui finissent parfois par y faire un plongeon lorsque notre chien les a repérés.

Un serpent dans notre piscine à Montjoly !

Le serpent de notre piscine est un juvénile de la famille des Colubridae. Son nom scientifique est Mastigodryas boddaerti (Sentzen, 1796). Adulte, il peut mesurer au maximum 1 m 30. Diurne, terrestre et semi-arboricole, ce serpent est très vif dans ses déplacements. Je n'ai d'ailleurs pas réussi à l'extraire de la piscine avec une épuisette. Il a fallu que j'utilise une "frite" en mousse pour que notre serpent vienne se poser dessus, comme on peut le voir sur la photo ci-dessous.

On observe ce serpent en forêt secondaire, dans les abattis, dans les zones cultivées, les plages, ainsi que les jardins. Il chasse au sol dans la végétation herbeuse et les petits arbustes. Il s'accommode bien de la présence des hommes et fréquente la proximité immédiate des maisons.

Il consomme des lézards, grenouilles, oiseaux, et petits mammifères qu'il rencontre en abondance dans les jardins des habitations.

Un serpent dans notre piscine à Montjoly !

Le Mastigodryas boddaerti est très irritable lorsqu'on le capture. Importuné et acculé, il fait vibrer violemment sa queue. C'est un serpent mordeur qui mastique facilement le doigt ou la main qui a réussi à le saisir. Il est donc préférable d'être prudent même si la morsure, certes parfois douloureuse, ne provoque pas d'envenimation. Il est en effet aglyphe, c'est-à-dire qu'il ne possède pas de crochets à venin ni d'appareil venimeux.

Une fois posé sur la frite, ce jeune serpent a été délicatement remis dans un buisson pour qu'il poursuive sa vie ... dans notre jardin ou ailleurs.

Il est présent dans tout le nord de l'Amérique du Sud, de la Bolivie jusqu'au Brésil.

Un serpent dans notre piscine à Montjoly !

D'autres petites bestioles dans la piscine ...

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Source :

Serpents et amphisbènes de Guyane Française, par Fausto Starace (Ibis Rouge Editions).

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25 novembre 2015 3 25 /11 /novembre /2015 16:36

L'ara rouge (Ara Macao - Linnaeus, 1758) est de la famille des Psittacidés. D'une longévité pouvant atteindre les 80 ans notamment en captivité, sa durée de vie moyenne à l'état sauvage se situe entre 30 et 50 ans. C'est un très grand perroquet coloré avec une longue queue pointue. Sa taille est d'environ 89 cm pour un poids maximum de 1,5 kg. Sa tête et une grande partie du corps sont d'un rouge écarlate. Les parties nues de sa face sont blanches.

Les anglo-saxons le nomment "Scarlet Macaw", les brésiliens "Arara-canga" et les espagnols "Guacamaya roja". En créole guyanais, il est tout simplement appelé "Ara rouj".

En Guyane, on rencontre 6 espèces d'aras parmi les 17 existantes. Outre l'ara rouge, les plus connus en Guyane sont l'ara bleu (Cf. article sur ce blog "ICI") et l'ara chloroptère. Ce dernier se confond parfois avec l'ara rouge. L'ara chloroptère a du vert sur les ailes à la place du jaune.

Ara rouge (ara macao)

L'ara rouge est bruyant et pousse des cris stridents, rauques et secs. Il est tellement bruyant qu'il est assez facile à observer lorsqu'il se trouve non loin d'une habitation ou près d'une piste. Ses mœurs sont grégaires et on les retrouve souvent en couple pendant la période de reproduction. cette espèce est monogame et reste en couple durant toute leur vie. Assez prudent, l'ara rouge s'élève à la cime des arbres lorsqu'il est importuné.

Beaucoup moins nombreux que l'ara chloroptère, on le retrouve dans les zones côtières marécageuses, plus que dans l'intérieur. Ces photos ont été prises à côté de Saint Georges de l'Oyapock, non loin du village de Ouanary où il semble un peu plus abondant dans les forêts avoisinantes.

Arboricole, il se nourrit de fruits, de noix de palmiers et de graines et aime à se reposer à la cime des grands arbres. Son vol est direct, ses battements d'ailes sont réguliers mais manquent d'amplitude. Bien que sédentaire, il peut effectuer de petites migrations lorsque la nourriture vient à manquer.

Ara rouge (ara macao)

L'ara rouge est endémique de l'Amérique Centrale et du nord de l'Amérique du Sud. En Amérique Centrale, cet oiseau est présent du sud-est du Mexique jusqu'au nord-est du Nicaragua et du Costa Rica jusqu'au Panama.

Dans le nord de la Colombie, une population isolée occupe la vallée de la Magdalena. La partie principale de son aire géographique se situe sur le continent sud-américain, couvrant toute l'Amazonie du Vénézuela et des Guyanes jusqu'à l'Equateur, le Pérou, la Bolivie. Elle s'étend à travers tout le Brésil jusqu'au nord du Mato Grosso.

L'ara rouge est un oiseau des régions basses. On le trouve généralement en dessous de 500 m d'altitude, même s'il lui arrive parfois de grimper jusqu'à 1000 mètres.

Il est connu comme étant l'oiseau national du Honduras.

Ara rouge (ara macao)

L'ara rouge nidifie dans un grand trou à la cime des arbres. La femelle peut avoir entre 2 et 4 œufs, avec une couvée tous les deux ans. L'incubation dure entre 24 et 28 jours. Les jeunes, nourris par le couple, restent au nid environ 14 semaines. Ils resteront entre un et deux ans avec leurs parents avant de prendre leur envol définitif.

Comme les autres espèces frugivores, l'ara rouge est sensible aux atteintes portées à l'écosystème forestier et à la chasse malgré une protection légale. En Guyane, l'ara rouge est une espèce totalement protégée (interdite à la chasse et au commerce), de même que l'ara bleu et l'ara chloroptère.

Ara rouge (ara macao)

Sources :

Faune de Guyane par Eric Hansen et Cécile Richard-Hansen aux Editions Roger Le Guen.

Oiseaux de Guyane (1992 - Société d'Etudes Ornithologiques).

Site Internet Les oiseaux du monde (http://www.oiseaux.net/oiseaux/).

Wikimedia commons.

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30 mai 2015 6 30 /05 /mai /2015 11:08

Dans le sujet concernant les Primates de Guyane sur ce blog qui renvoie vers des articles spécifiques décrivant chacun des huit singes présents dans ce département d'outre-mer, il manque encore quelques descriptions. Ce sera maintenant chose faite au moins pour le Capucin brun dont le nom scientifique est Cebus apella (Linnaeus,1758).

En créole, il est appelé "Makak nwé" (Macaque noir). Au Brésil, on le nomme "Macao prego", et les anglo-saxons l'appellent "Margarita Island Capuchin" ou bien "Black-capped Capuchin". En France, il est également appelé Capucin apelle ou Sapajou de Guyane.

Membre de la famille des Cébidés, le Capucin brun a une taille moyenne entre 35 cm et 41 cm (longueur tête-corps) et sa queue peut mesurer jusqu'à 43 cm. Son poids moyen est d'environ 3,4 kg mais peut atteindre jusqu'à 4,5 kg pour les mâles.

Il est de couleur marron avec des épaules plus claires formant un contraste bien visible avec le reste du corps. Les extrémités de ses membres sont presque noirs. Sa face est entourée d'un collier de barbe de poils noirs.

La queue du Capucin brun est préhensile, avec son extrémité enroulée vers le bas sauf quand il l'utilise pour s'agripper. Ce singe est agile, vif mais assez commun et pas très difficile à observer. Il ne doit pas être confondu avec le Capucin à tête blanche (Cebus olivaceus) également présent en Guyane, mais plus rare à apercevoir.

Le singe Capucin brun (Cebus apella)

Le régime alimentaire des Capucins bruns est très diversifié car ils mangent principalement des fruits, mais aussi des feuilles et des fleurs ainsi que des graines de palmiers ou même occasionnellement des insectes et des petits vertébrés comme des grenouilles, des petits oiseaux ou encore des lézards. Si la nourriture est abondante, ils resteront alors dans la même zone et se déplaceront peu. Par contre, à la fin de la fructification, ils pourront faire plus de trois kilomètres pour rechercher des fruits.

Cette espèce est l'une des rares d'Amérique du Sud à utiliser des outils comme des cailloux ou des bouts de bois pour casser des noix ou enlever l'écorce des arbres. Ils peuvent même recourir à certaines plantes pour nettoyer des plaies ou chasser des insectes, plantes qui sont d'ailleurs reconnues de la pharmacopée traditionnelle pour leurs propriétés répulsives ou cicatrisantes.

Très communicatif, le Capucin brun a un répertoire vocal assez riche, dont la manifestation la plus évidente est le cri d'alarme à la vue d'un prédateur pédestre, alors que le cri est différent s'il s'agit par exemple d'un aigle comme la harpie féroce (Harpia harpyia) qui a mis les petits singes a son menu ... D'une manière générale les capucins sont assez bruyants et émettent une multitude de petits cris et autres caquètements.

Le singe Capucin brun (Cebus apella)

Les bandes de capucins comprennent entre 10 et 20 individus, placées sous la domination d'un grand mâle adulte. Celui-ci contrôle notamment l'accès aux sites d'alimentation. L'organisation hiérarchique s'observe aussi lors des séances de toilettage où les mâles les plus âgés sont épouillés par leurs congénères plus jeunes.

Cebus apella fréquente différents types de lieux depuis la forêt primaire jusqu' aux zones inondables. En Guyane, et comme le singe écureuil ou Saïmiri (Saimiri scireus), on peut le rencontrer sur les îles du Salut, en particulier sur l'île Royale, où il a été introduit. Les deux espèces cohabitent sans la moindre difficulté.

La durée de vie moyenne d'un singe Capucin dans la nature est de 20 ans. Les naissances, au nombre de un à deux petits par portée, semblent avoir lieu à la saison sèche. La maturation sexuelle est atteinte vers l'âge de 7 ans. La période de gestation dure 180 jours.

Le singe Capucin brun (Cebus apella)

Cebus apella est présent, comme on peut le voir sur la carte ci-dessous, dans le Nord et dans le centre Nord de l'Amérique du Sud. On le trouve donc en Guyane, Suriname, Guyana, Venezuela, ainsi que dans une partie du Brésil dans les Etats d'Amapá, d'Amazonas, du Maranhão, du Pará, du Rondônia, du Roraima, et du Tocantins.

Cette espèce est interdite au commerce en Guyane, mais autorisée à la chasse de subsistance.

Le singe Capucin brun (Cebus apella)

Sources :

Les Primates de Guyane de Benoit de Thoisy et de Maël Dewynter dans la Collection Nature Guyanaise.

Faune de Guyane d'Eric Hansen et de Cécile Richard-Hansen aux Editions Roger Le Guen.

Fiche d'identification (site Kwata)

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27 avril 2015 1 27 /04 /avril /2015 16:11

Après avoir rédigé un précédent article sur l'Ibis vert (Mesembrinibis cayennensis) en Guyane, celui-ci est dédié à l'Ibis rouge dont le nom scientifique est Eudocimus ruber (Linnaeus,1758). Les anglo-saxons le nomment "Scarlet Ibis", et les brésiliens "Guara". En Guyane, il est appelé en créole "Flanman".

Membre de la famille des Threskiornithidés, Il est facilement identifiable avec sa couleur rouge écarlate et son long bec courbé. Les bouts de ses ailes sont noirs. La face, le bec et les pattes sont roses. Son iris est brun foncé. Les pieds sont légèrement palmés. Le mâle est un peu plus grand que la femelle et peut mesurer jusqu'à 68 cm. Le poids d'un mâle adulte est inférieur au kilogramme.

Sa couleur varie quelque peu du rouge écarlate au rose orangé selon les populations, la saison ou le régime alimentaire. Cette coloration spectaculaire est due à la présence de caroténoïdes, pigments contenus dans son alimentation et en particulier dans les crevettes.

La couleur de l'ibis juvénile ou immature est complètement différente. En effet, sa tête et son dos sont d'un brun terne avec un ventre blanc. Il n'atteindra la couleur rouge écarlate que progressivement, mais pas avant ses deux ans.

L'Ibis rouge (Eudocimus ruber) en Guyane

L'ibis rouge vit dans les marais côtiers ou de l'intérieur, comme les savanes inondées, les vasières ou les lagunes mais aussi dans la mangrove. On le retrouve dans pratiquement tous les estuaires des grands cours d'eau de Guyane : Sinnamary, rivière de Kaw, Approuague, Mahury ou Malmanoury.

L'espèce se reproduit dans d'immenses colonies pouvant regrouper plusieurs milliers d'individus qu'on trouve dans les jeunes palétuviers en front de mer. La colonie la plus importante en Guyane est localisée entre Kourou et Sinnamary. Une autre colonie moins importante est située au niveau de la Pointe Béhague, près de l'embouchure de l'Approuague.

La saison de reproduction est entre mi-avril et début juin. Le nid est constitué d'une plateforme dans la mangrove où la femelle pond en moyenne deux œufs, de couleur vert pâle à crème avec des marques sombres. La couvaison dure 21 jours et est faite par les 2 parents. A l'âge de 50 jours environ, les jeunes devenus autonomes quittent la colonie.

La mortalité des juvéniles est très importante et avoisine les 50%. Un couple d'ibis rouge n'élève donc en moyenne qu'un seul jeune par an, ce qui rend cette espèce encore plus vulnérable. La durée de vie d'un ibis rouge est d'environ quinze ans.

L'ibis rouge vole à une haute altitude et peut atteindre de grandes vitesses. Lorsqu'ils sont dérangés, tous les oiseaux d'un même site de nidification s'envolent en même temps. Les querelles territoriales entre mâles sont assez nombreuses.

L'Ibis rouge (Eudocimus ruber) en Guyane

Outre des crevettes, les ibis rouges se nourrissent d'écrevisses, de petits crabes, de vers, de mollusques, d'amphibiens, de petits poissons, de larves et d'insectes aquatiques. Leur long bec courbé permet de fouiller profondément la vase et d'y rechercher leur alimentation.

Considéré comme un gibier, on trouvait de l'ibis rouge dans de nombreux restaurants créoles en Guyane jusqu'au milieu des années 1980. Pourchassé pour sa viande, la beauté de son plumage a failli également lui coûter sa disparition totale du paysage guyanais. Un véritable artisanat s'était en effet créé à partir de leurs plumes avec lesquelles on fabriquait des fleurs.

Jadis très abondant, il semble que dans les années 1950, les abords du port de Cayenne étaient "rouges" d'ibis à marée basse. Mais la pression de chasse et celle de l'artisanat local accentuèrent le déclin de cette espèce qui ne fut complètement protégée qu'à partir du 15 mai 1986 par un arrêté ministériel. Malgré cela, le braconnage se poursuivit encore durant quelques années.

Comme l'ibis vert, l'ibis rouge est heureusement aujourd'hui totalement protégé en Guyane par une interdiction de chasse et de commerce. Par ailleurs, Il est depuis 1987 inscrit dans l'annexe II de la Convention de Washington sur le commerce des espèces en voie de disparition.

L'Ibis rouge (Eudocimus ruber) en Guyane

De nombreuses agences touristiques en Guyane vous proposent maintenant des balades ou de courtes expéditions en pirogue pour aller admirer les ibis rouges dans leur milieu sur les différents cours d'eau comme le Sinnamary, la rivière de Kaw ou encore sur l'Approuague.

On trouve des Ibis rouges principalement sur la partie côtière du Nord de l'Amérique du Sud comme on peut le voir sur la carte de l'IUCN ci-dessous : Argentine, Colombie, Venezuela, Trinidad et Tobago (l'ibis rouge est l'emblème du pays), Suriname, Guyana, Guyane française, Brésil.

Cette espèce s'est aussi répandue dans les pays de la région comme par exemple au Belize, dans le sud des Etat-Unis, à Aruba, Cuba, Grenade, Jamaïque et au Panama.

L'Ibis rouge (Eudocimus ruber) en Guyane

Sources :

Portraits d' oiseaux guyanais (Groupe d'étude et de protection des oiseaux de Guyane) chez Ibis rouge éditions.

Faune de Guyane par Eric Hansen et Cécile Richard-Hansen aux Editions Roger Le Guen.

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6 avril 2015 1 06 /04 /avril /2015 16:32

Membre de la famille des Canidés, ce petit carnivore court sur pattes est appelé en créole guyanais Chien bois (Chyen bwa) et en français Chien des buissons. Son nom scientifique est Speothos venaticus (Lund, 1842). Les anglo-saxons l'appellent "Bush dog" ou "Savannah Dog", et les brésiliens "Cacharro-do-mato".

Sa hauteur moyenne est d'environ 30 cm pour une longueur de 60 cm (tête-corps) avec une petite queue bien fournie et très sombre de 15 cm maximum. Ayant un poids de 7 kg, son pelage est court, drue et son museau court. Il possède une tête plutôt carrée avec des petites oreilles arrondies.

Sa silhouette est trapue avec un corps cylindrique. Son pelage est marron brun en s'assombrissant vers l'arrière. Ses pattes son palmées car c'est un excellent nageur et plongeur. On peut dire que c'est un animal semi-aquatique.

Chien bois ou chien des buissons (Speothos venaticus)

Diurne, il vit seul ou en petits groupes de 4 à 10 individus très hiéarchisés. Il fait son gite dans des terriers ou dans les cavités des arbres et ne s'éloigne pas des abords des bois. Sa durée de vie est de l'ordre d'une dizaine d'années. Il atteint la maturation sexuelle vers l'âge de un an. La gestation de la femelle dure une soixantaine de jours et elle met au monde au maximum 6 petits à chaque portée.

Il se nourrit de gros rongeurs comme l'agouti ou le cabiaï mais aussi des oiseaux, des amphibiens et des reptiles. Les chiens bois marquent leur territoire, aussi bien les mâles que les femelles, en urinant sur les arbres en position debout.

Cliquez sur la photo pour l'agrandirCliquez sur la photo pour l'agrandir

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L'espèce Speothos venaticus est considérée comme menacée et vulnérable par l'IUCN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). En Guyane, elle est complètement protégée, interdite à la chasse et commerce.

Le chien bois est en effet menacé par la diminution de son territoire, la disparition de l'abondance de ses proies en raison du braconnage et de la prédation des chiens domestiques et de chasse qui peuvent leur communiquer des maladies mortelles.

Comme on peut le voir sur la carte ci-dessous, le chien bois est présent en Amérique centrale et au Nord de l'Amérique du Sud : Bolivie, Colombie, Panama, Equateur, Surinam, Guyana, Guyane française, Paraguay, Venezuela, Pérou et Brésil.

Chien bois ou chien des buissons (Speothos venaticus)

Sources :

Faune de Guyane par Eric Hansen et Cécile Richard-Hansen aux Editions Roger Le Guen.

IUCN - Speothos vanaticus (http://www.iucnredlist.org/details/20468/0)

Chien des Buissons (Wikipédia).

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30 mars 2015 1 30 /03 /mars /2015 10:40

L'Atèle noir ou singe araignée noir a le nom scientifique de Ateles paniscus (Linnaeus, 1758). Les anglo-saxons l'appellent "black spider monkey" ou "Red-faced Black Spider Monkey " et les brésiliens "Macaco-aranha" ou "Coata". En Guyane, son nom créole est "Kwata".

Ce primate de la famille des Cébidés (Cebidae) est de grande taille. Son corps (tête-tronc) peut atteindre entre 40 et 66 cm et sa queue préhensile jusqu'à 90 cm. Son poids maximum est de 14 kg. Son pelage est long et entièrement noir. Sa face est de couleur rose-rouge. Sa tête est petite, étroite au sommet avec des poils pointant de part et d'autre au-dessus des oreilles.

L'atèle noir est le singe le plus agile et rapide du continent sud-américain. Il est avantagé par une longue queue préhensile qui lui sert de balancier et de cinquième membre.

L’Atèle noir ou singe araignée noir (Ateles paniscus)

Diurne et arboricole, il ne vit que dans la canopée de la forêt primaire. Le domaine vital de ce primate s'étend sur deux à trois cents hectares. On rencontre des petits groupe d'une quinzaine dizaine d'individus ou plus mais qui se fragmentent fréquemment en sous-groupes de 4 à 8 individus. Ils se déplacent souvent en file indienne.

L'atèle se nourrit principalement de fruits avec parfois des feuilles, des bourgeons et autres fleurs. Consommant une grande variété de fruits et aussi de plantes, il est considéré comme l'unique disséminateur pour de nombreux arbres.

En saison d'abondance des fruits entre février et juin, donc avec une alimentation plus énergétique, il peut parcourir jusqu'à 5 km en une journée. Par contre en saison sèche, en raison d'un régime alimentaire plus faible, les atèles se reposent davantage et effectuent des déplacements plus courts.

L’Atèle noir ou singe araignée noir (Ateles paniscus)

Le jeune singe araignée noir n'est mature qu'à partir de cinq ans. De plus, son taux reproducteur est très faible, environ un petit qui ne pèse pas plus de 480 grammes tous les quatre ans et une gestation de 7 mois et demi. Ceci peut expliquer leur rapide disparition dans les zones où ils sont chassés. Le jeune tète sa mère durant trois ans mais reste encore plusieurs années avec elle.

Cette espèce peut vivre environ 40 ans. Lorsque des intrus pénètrent sur leur territoire, ils jettent des petites branches cassées dans les arbres, notamment sur les hommes.

Menacé d'extinction notamment par la chasse, l'atèle noir est complètement protégé en Guyane (Espèce interdite à la chasse et au commerce). On le rencontre sur le plateau des trois guyanes et au nord du Brésil comme on peut le voir sur la carte ci-dessous.

Si vous voulez avoir un aperçu des autres singes de Guyane, c'est "ICI"

L’Atèle noir ou singe araignée noir (Ateles paniscus)

Sources :

Faune de Guyane par Eric Hansen et Cécile Richard-Hansen aux Editions Roger Le Guen.

Les Primates de Guyane par Benoit de Thoisy et Maël Dewynter aux éditions Collection Nature Guyanaise.

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11 février 2015 3 11 /02 /février /2015 08:36

Membre de la famille des Testudinidés, la tortue denticulée est la plus grosse tortue terrestre d'Amérique du Sud et l'une des deux tortues terrestres de Guyane avec sa cousine la tortue charbonnière. Son nom scientifique est Chelonoidis denticulata (Linnaeus, 1766). Les créoles l'appellent "Toti terre", tandis que les anglo-saxons la nomment "South American Yellow-footed Tortoise".

Cette tortue peut mesurer plus de quarante centimètres de long et peser plus de 7 kg. Sa carapace dorsale est très bombée avec une coloration brune et des taches jaunes au centre des écailles. La partie ventrale ou plastron est jaune et brun noirâtre. Chez les jeunes, le bord externe des écailles est dentelé d'où son nom d'espèce "denticulata" mais devient plus lisse avec l'âge.

Ses pattes et sa tête ont des plaques jaunes à légèrement orangées, mais pas rouges comme la tortue charbonnière (Chelonoidis carbonaria).

La Tortue denticulée (Chelonoidis  denticulata)

Omnivore, la tortue denticulée vit en sous-bois de forêt humide contrairement à la tortue charbonnière qui fréquente les milieux ouverts comme les savanes. On peut l'entendre progresser en piétinant les feuilles ou l'apercevoir lorsqu'elle traverse des layons dans la forêt.

Elle est active le matin et le soir lorsqu'elle cherche à se nourrir d'insectes divers ou de fruits tombés au sol. Elle mange aussi les termites et des cadavres de petits animaux.

Les pontes se déroulent en saison sèche avec 4 à 8 oeufs posés à même le sol pour quelques uns et pour les autres enterrés de quelques centimètres.

 

La Tortue denticulée (Chelonoidis  denticulata)

L'espèce Chelonoidis (Geochelone) denticulata se rencontre en Bolivie, dans le bassin de l'Amazone au Brésil, en Colombie, en Équateur, en Guyane, au Guyana, au Pérou, au Suriname, au Venezuela et à Trinidad et Tobago.

L'arrêté ministériel du 15 mai 1986 la protège théoriquement du commerce et de l'exportation. Cette tortue préparée de différentes façons peut constituer un met de choix en Guyane !

La Tortue denticulée (Chelonoidis  denticulata)

Sources :

Faune de Guyane par Eric Hansen et Cécile Richard-Hansen aux Editions Roger Le Guen

La tortue denticulée (Association Kwata / Charlotte Briand)

Chelonoidis denticulata (Wikipédia).

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25 janvier 2015 7 25 /01 /janvier /2015 17:06

La Sturnelle militaire est appelée "Rouj gorj" en créole. Les anglo-saxons la nomment ""Red-breasted Blackbird". Son nom scientifique est Sturnella militaris (Linnaeus,1758). Sa taille est d'environ 19 cm pour un poids de 40 g.

Comme on peut le voir sur la photo ci-dessous, le mâle a le plastron rouge écarlate, du bec jusqu'au milieu du ventre. Le dessus est brun noir. Quant à la femelle, la couleur dominante est marron. Sur son dos, il y a de nettes striures de couleur crème comme on peut également le constater sur la photo du dessous.

La Sturnelle militaire (Sturnella militaris)

La Sturnelle militaire est présente sur le littoral et affectionne les zones ouvertes humides comme les prairies, savanes, marais herbacés et les rizières. Elle est sociable et se regroupe par dizaine en dehors de la période de reproduction.

En Guyane, on la retrouve notamment dans les pâturages de Macouria et de Sinnamary, sur les pelouses des aérodromes de Saint Georges et de Félix Eboué, dans les savanes du Centre Spatial Guyanais à Kourou, dans les rizières de Mana et les marais de Kaw.

Elle apprécie les piquets de clôture comme perchoirs, en particulier pour chasser ou chanter. Son régime varié est principalement constitué d'insectes et de graines.

La Sturnelle militaire (Sturnella militaris)

Pour parader, le mâle s'élève jusqu'à une dizaine de mètres de hauteur, puis se laisse retomber avec les ailes à moitié ouvertes tout en chantant. Le nid abrite en général trois œufs et est construit à même le sol, en forme de panier caché par les herbes.

La période de nidification n'est pas bien connue en Guyane. Dans le pays voisin le Suriname, il semble que Sturnella militaris nidifie tout au long de l'année.

On retrouve la Sturnelle militaire au nord du Brésil, en Guyane, au Suriname, au Guyana, au Venezuela, en Colombie, au Panama, dans le sud du Costa Rica et dans nord-est de l’Équateur (Cf.la répartition géographique ci-dessous).

La Sturnelle militaire (Sturnella militaris)

Sources :

Portraits d'oiseaux guyanais chez Ibis Rouge Editions (Groupe d'étude et de protection des oiseaux de Guyane).

Oiseaux de Guyane par la Société d'Etudes Ornithologiques (O. Tostain, J-L. Dujardin, Ch. Erard et J-M. Thiollay).

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