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  • : Marie-Odile et Philippe
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Météo en Guyane

2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 16:10

Suite à un problème d'affichage des photos de cet article datant de février 2013, j'ai dû le reprendre pour en faire une version 2 que vous pouvez lire sur ce blog (26/02/2015).

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L'art Tembé est l'héritage des noirs marrons des plateaux des Guyanes qui ont fui l'esclavage en s'enfonçant dans la forêt principalement au Surinam (ex Guyane hollandaise). C'est un art très coloré et géométrique qui concerne la peinture, la sculpture, la gravure mais aussi la couture.

 

Les noirs marrons, du terme marronage (dénomination de la fuite des esclaves) sont aussi appelés "bushinengé" (vient de Bush Negroes : nègre des bois), descendants d'esclaves africains qui ont fui les habitations coloniales du Surinam et trouvé refuge dans la forêt entre le 17ième et la fin du 18ième siècle. Certains sont restés au Surinam mais d'autres se sont réfugiés en Guyane française. Ils ont reconstitué leur propre culture issue de leurs diverses origines ethniques africaines.

   Peinture bushinengé (façade de la gendarmerie d'Apatou)

  Exemple de peinture bushinengé (façade de la gendarmerie d'Apatou)

 

Ces bushinengés appartiennent à quatre groupes ethniques que sont les Bonis (ou Alukus), les Djukas, les Saramacas et les Paramacas. Sur le plan linguistique, deux langues sont utilisées : le Saramaca et le Nenge tongo mais aussi le Sranan tongo (langues familièrement appelées : Taki-Taki), cette dernière étant parlé par les Bonis, les Djukas et les Paramacas (très peu nombreux en Guyane).

 

En Guyane, les Saramacas sont disséminés sur la bande côtière, de Saint Laurent du Maroni à Kourou où un "village saramacas" est installé de manière permanente. On retouve les Bonis sur la rive droite du fleuve Maroni, principalement dans la région de Maripasoula et d'Apatou. Restés au Surinam, quelques groupes de Djukas se sont installés sur la rive française du Maroni dans la région de Grand Santi. On ne retrouve que quelques groupes de Paramakas sur les rives du Maroni.

 

La sculpture sur bois est pratiquée principalement par les Saramacas pour fabriquer à l'origine des objets usuels familiers, pour devenir progressivement un véritable artisanat, partie intégrante de l'art Tembé. Les essences de bois les plus fréquemment utilisées dans l'artisanat Saramaca sont les suivantes : pour les pirogues (angélique et grignon), pour les pagaies (le bois-pagaie ou citronnelle), pour les maisons (angélique et gonfolo), pour les menuiseries (wacapou, cajou), pour les bancs (bois-serpent, grignon, simarouba, moutouchi, mapa, bois cajou), pour les tambours (grignon, mapa), pour les peignes (citronnelle), pour les jouets (simarouba, bois cajou), pour les souvenirs ou objets de décoration (amarante, amourette, courbaril, saint martin jaune).

 

Vous trouverez ci-dessous quelques photos de sculptures Saramacas que nous avons à la maison :

  Joueur de tambour                                                                    Joueur de tambour

 

Ibis

 Ibis 

   

Tabouret saramaca Tabouret saramaca

 

Peignes saramaca

 Peignes saramacas

 

Tête de femme

 Tête de femme 

Tortue Luth

 Tortue luth (vide-poche,voir ci-dessous)

 

Tortue Luth vide-poche

Tortue luth vide-poche 

 

Une femme, un homme

 Un homme ... une femme

 

Banc saramaca

 Banc pliable (un seul morceau) 

 

Pagaie peinte

   Pagaie peinte (Bonis)

 

Cannes en différents bois précieuxCannes en différents bois précieux

 

Caïman en bois précieuxCaïman

 

Petits objets sculptés (pirogue, tatou et tortue)  Pirogue, Tatou et Tortue

 

Plateau

 Plateau

Si vous voulez découvrir les principaux bois précieux de la Guyane, dont certains sont utilisés par les sculpteurs saramacas, vous pouvez lire ce petit article sur ce blog en cliquant "ICI".

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commentaires

M
Some of these sculptures that you have shown here has got a long history that dates back a log time to the Indian culture. I am glad that I could learn a lot about the various types of designs and methodologies.
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S
L'article est assez synthétique et les photos montrent bien la qualité du travail du bois. Deux petites remarques : la pagaie peinte est plutôt Ndjuka ou Aluku (à ma connaissance, les Saramacas ne peignent pas leurs sculptures). L'autre concerne le "taki-taki" qui n'est pas une langue mais un terme péjoratif pour désigner les langues des noirs-marrons... Le terme correct est Nenge tongo bien que beaucoup parlent aussi le Sranan tongo, créole du Surinam, qui ressemble beaucoup au Nenge.
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