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Météo en Guyane

28 novembre 2014 5 28 /11 /novembre /2014 08:23

Il faudrait sans doute un ouvrage entier pour décrire l'énergie déployée par cet ingénieur agricole guyanais qui a consacré la plus grande partie de sa vie professionnelle à la recherche sur l'agriculture, d'abord en Guyane puis en Martinique.

Ce petit article relate une partie de sa vie personnelle et professionnelle. Ce "post" n'est sûrement pas exhaustif par manque d'informations sur l'intéressé. En effet, tous les renseignements recueillis proviennent de fonds documentaires accessibles en ligne sur Internet.

Dans un autre article sur ce blog, j'avais déjà présenté toutes les photographies et illustrations insérées dans l'ouvrage intitulé "Notice sur la Guyane", qu'Eugène Bassières avait rédigé dans le cadre de l'exposition universelle de 1900 à Paris. Si vous voulez voir ces photos, il faut cliquer "ICI".

Gros plan sur Eugène Bassières, ingénieur agricole guyanais de la fin du XIXe siècle et du début du XXe

Gustave "Eugène" Emile Bassières est né à Cayenne le 16 Décembre 1870 de Gustave Adolphe Bassières, 32 ans, Garde du Génie et de Demoiselle Eugénie Clarisse Michel, 30 ans, sans profession, au n° 29 de la rue Voltaire (actuelle rue Justin Catayée).

Il va poursuivre ses études à Montpellier à la Faculté des Sciences et à l’Ecole Nationale d’agriculture. Son diplôme d’ingénieur agricole en poche, il revient en Guyane à 23 ans et obtient son premier poste de directeur fondateur du jardin d’essais de Baduel en 1894.

A l’occasion de l’Exposition Universelle de 1900, il est nommé Commissaire Adjoint pour la Guyane. C'est à cette occasion qu'il rédigera son ouvrage "Notice pour la Guyane". La préface de cette notice est signée Henri Ursleur, député de la Guyane de 1898 à 1906 et ancien maire de Cayenne (1890-1898).

L'objectif de l'auteur à l'occasion de cette exposition universelle de 1900 est de faire connaître la Guyane et de contribuer à son développement. Tous les aspects tels que la géographie, l'histoire, la flore, la faune et surtout les potentialités économiques impliquant l'agriculture, l'industrie et le commerce sont abordés et détaillés dans cette Notice sur la Guyane.

Eugène Bassières sera membre réélu de la Chambre d'agriculture et officiellement nommé le 16 février 1901 sur Décision du Gouverneur Louis Mouttet, agent général de culture et de colonisation.

Il sera aussi désigné le 26 septembre 1901 par le nouveau Gouverneur de la Guyane Emile Merwart, et alors qu'il était déjà membre du Comité de patronage du Musée local, premier conservateur de ce musée jusqu'au 31 décembre 1903, musée qui deviendra plus tard le Musée départemental Alexandre Franconie. Il sera nommé un peu plus tard conservateur de la bibliothèque et du musée.

L'intéressé s'occupera aussi de la colonie agricole de Montjoly et de son organisation après l'arrivée des réfugiés martiniquais suite à l'éruption de la montagne Pelée en 1902. Il sera nommé le 1er mai 1907, par arrêté ministériel daté du 5 du même mois, inspecteur de l'Agriculture de 2° classe. Une décision du gouverneur du 2 novembre 1907 le désignera pour remplir les fonctions de chef du service de l'Agriculture à la Guyane. 

Eugène Bassières quitte la Guyane pour la Martinique où il arrive le 6 juin 1911 sur décision du Gouverneur de la Guyane en conformité avec la dépêche du ministre des colonies du 24 mai 1911.

Il réorganisera la production agricole en Martinique et sera officiellement nommé Inspecteur d'agriculture de 2e classe puis, chef de service de l'agriculture. Par Décision du 3 mai 1921, M. Bassières Eugène deviendra directeur d'agriculture de 3ième classe et maintenu dans ses fonctions du moment.

Le 1er août 1923, alors qu'il est chef du service de l'agriculture en Martinique, il sera nommé par décret Chevalier dans l'ordre national de la légion d'honneur sur le rapport du ministre des colonies comme membre de la commission locale de l'Exposition nationale coloniale de Marseille.

En 1926, il organisera le premier concours agricole de la Martinique et développera de nouvelles méthodes de formation et de simulation. Il sera nommé ingénieur en chef en 1927.

Cette même année 1927, il reçoit la Croix d'officier de l'Académie et du Mérite agricole.

Par ailleurs, Eugène Bassières enseignera à la fois au lycée de Fort-de-France et au Cours Normal d'instituteurs. Il aura également en charge l'administration des eaux et forêts.

Il s'était marié une première fois à Cayenne le 18 juin 1895 avec Magdeleine Antonia Idelma Laudernet, née le 17 janvier 1872 à Cayenne. Le couple aura un enfant, Marie-Thérèse "Eugénie" Bassières, née le 18 septembre 1895 à Cayenne et décédée le 10 août 1985 à Nice (Alpes-Maritimes). Son épouse Magdeleine décèdera prématurément à Cayenne le 6 juillet 1903 à l'âge de 31 ans.

Plus tard, Eugène aura un autre enfant, un fils : Emile Edgard Eugène Famaro avec la demoiselle Angella Caroline, alors âgée de 21 ans. Né le 13 janvier 1905 à Cayenne, au numéro 5 de la rue Mme Payé, Emile Edgard Eugène Famaro se mariera à Nogent-Le-Rotrou (Eure et Loir) le 27 décembre 1932. Il décédera à Cayenne le 17 janvier 1988.

On retrouve Eugène Bassière en 1906 à Cayenne marié à Félicie Météran. Il se remariera une troisième fois à Fort de France le 5 Octobre 1918 à l'âge de 48 ans avec Marie, Louise, Clémentine Barbe. Il resta en Martinique jusqu’à son décès qui surviendra le 9 septembre 1931 à son domicile au 108 rue François Arago à Fort-de-France.

Ce n'est qu'un an plus tard que sa dépouille sera transférée en Guyane à bord du navire Saint-Raphaël qui arriva à Cayenne le 7 décembre 1932. L'inhumation eut lieu le même jour au cimetière du Chef-lieu.

Gros plan sur Eugène Bassières, ingénieur agricole guyanais de la fin du XIXe siècle et du début du XXe

Gustave Eugène Bassières avait deux frères qui vivaient aussi en Guyane et qui, bien que moins connu que leur grand frère, ont cependant eu de belles carrières professionnelles :

Adolphe Léon Bassières, né le 20 Décembre 1871 au n° 22 de la rue de Provence à Cayenne. Il se mariera à Cayenne le 20 décembre 1898 avec Ada Sylvie Marie Galliot, née le 14 juin 1889 à Cayenne, fille de Henri Cuthbert Joseph Edgar Galliot et de Marie Thérèse Laudernet.

Le maire de Cayenne, officier d'Etat-civil, qui officiait pour ce mariage était alors Flavin Eleuthère Le Blond. L'un des témoins n'était autre que Paul Théodule Le Blond, 49 ans, négociant, Chevalier de la Légion d'honneur, Consul des Pays-Bas et surtout, cousin de l'époux.

L'intéressé a exercé les professions de secrétaire rédacteur de la mairie de Cayenne, de Conseiller général, d'avocat, de journaliste et sera également nommé conservateur de la Bibliothèque Franconie et du Musée local le 10 mars 1922. Il deviendra plus tard Archivistes du Gouvernement à Basse-Terre en Guadeloupe. Il recevra les distinctions honorifiques d'Officier d'Académie et de Chevalier du mérite agricole. Léon Bassières sera un temps président du syndicat de la Presse guyanaise.

Adolphe Léon Bassières a rédigé quelques ouvrages et études :

- Essai d'acclimatation à Cayenne de chèvres laitières de race maltaise en 1908, - Une question de taxes et contributions locales : de l'illégalité des redevances superficiaires pour permis d'exploitation forestière en Guyane française en 1914, - Acte de foi en réponse à l'ordre du jour du Conseil Général de l'Allier préconisant la cession aux Etats-Unis de la Guyane et des Antilles françaises pour payer les dettes de guerre de la France Victorieuse !, - Les origines de l'Entente cordiale (épisode de la conquête des Îles d'Amérique par les Puissances européennes 1625-1635), - Introduction à des notes documentaires sur l'administration de l'île française de Saint Barthélémy, par les rois de Suède, pendant près d'un siècle en 1935, - La Guyane aurifère ou "la poule aux œufs d'or" en 1936.

Octave Anselme Bassières, né le 21 avril 1874 au n° 35 de la rue d'Artois à Cayenne. Il se mariera le 6 décembre 1902 avec Louise Camille Marie Ferdinand, née le 14 août 1881 à Cayenne, fille de Demoiselle Marie Anaïs Aglaé Ferdinand (1855-1886).

Parmi les quatre témoins du mariage, on peut noter : Paul Théodule Le Blond, 53 ans, négociant, Consul des Pays-Bas, Chevalier de la Légion d'honneur, et son demi-frère Flavin Eleuthère Le Blond, 47 ans, négociant, Chevalier de la Légion d'honneur, Vice-consul d'Angleterre. Paul Théodule et Flavin Eleuthère ont été tous les deux, à des dates évidemment différentes, Président du Conseil Général de la Guyane.

Dans un arrêté du Gouverneur de la Guyane Emile Merwart, daté du 31 juillet 1901, et portant constitution d'une mission chargée d'opérer dans la région de l'Inini, Octave Bassières est cité comme délégué, pour la durée de la mission, dans les fonctions de commissaire de police de 4ième classe à titre auxiliaire.

Lors de son mariage en décembre 1902, il est précisé qu'il exerce la profession de Commissaire de police spécial.

Gros plan sur Eugène Bassières, ingénieur agricole guyanais de la fin du XIXe siècle et du début du XXe

Les trois fils Bassières sont issus de :

- Gustave Adolphe Bassières, né le 15 Octobre 1838 à Cayenne rue Praslin, fils du sieur Louis Bassières (Louis dit Bassières), âgé de 37 ans et de dame Marie-Thérèse Lodoïska Hélène, âgée de 30 ans,

- et de Demoiselle Eugénie Clarisse Michely, née à Cayenne le 2 Juin 1840, fille de Jean Baptiste Michel dit Stratonis Michely âgé de 31 ans et de Rose Virginie Latouffy, 33 ans. Célibataire, Eugénie qui aura trois garçons avec Gustave Adolphe Bassières, décédera à son domicile du 39 bis rue Arago à Cayenne le 28 août 1883 à l'âge de 43 ans.

Rose Virginie Latouffy (ou Latoufie) est ausi la mère de Lise Virginie (Le Blond), mère de Paul Théodule Le Blond. Ceci explique que lors du mariage d'Adolphe Léon Bassières, il est mentionné dans le registre officiel de la mairie que Paul Théodule Le Blond est son cousin.

Gustave Adolphe Bassières s'engagera dans l'armée le 6 juin 1861 dans le 8 ième arrondissement de Paris et mènera dès lors une carrière militaire dans le Génie qui le conduira aussi bien en Guyane qu'en Algérie. Il séjournera en Guyane de 1869 à 1874. C'est durant ce séjour guyanais qu'il aura ses trois enfants, respectivement né en décembre 1870 (Eugènes), décembre 1871 (Léon) et avril 1874 (Octave).

Gustave Adolphe Bassière décédera le 1er décembre 1893 à l'hôpital militaire de Médéa à l'âge de 55 ans alors qu'il était adjoint principal du Génie. L'intéressé s'était remarié le 22 juin 1876 avec Clothilde Félicité Arsène Duboc, alors domiciliée à Guelma dans le département de Constantine (Algérie). Il aura six enfants. La famille Bassières d'Algérie sera par la suite rapatriée à la suite de la guerre d'indépendance.

Gustave Adolphe avait été nommé Chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur par décret du 29 décembre 1887.

Gros plan sur Eugène Bassières, ingénieur agricole guyanais de la fin du XIXe siècle et du début du XXe

Sources :

www.manioc.org

http://feobus.centerblog.net/4948134 - Eugène-Bassiere

Ministère de la culture

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commentaires

B
Bonjour <br /> Dans le cadre de recherches généalogiques que j'effectue sur ma famille j'ai pris connaissance avec beaucoup d'intérêt de votre article sur Eugène Bassieres et sa famille qui est aussi la mienne. <br /> Je m'interroge actuellement sur l'origine de Marie Therese Lodoïska. L'histoire de la Guyane pourrait elle apporter un éclairage sur la présence en Guyane de personnes venant de l'est comme semble l'indiquer la consonnence de son nom. <br /> compte tenu de votre excellent connaissance de la Guyane peut être pourrez vous m'aider? <br /> Bravo en tout cas pour votre travail <br /> Bien cordialement <br /> Annie Paule Bassieres
Répondre
P
Bonjour, le nom entier est Marie-Thérèse Lodoïska Hélène, fille naturelle de Geneviève Hélène. Lodoïska est un prénom polonais qui veut dire "Louise" et bien que peu répandu, on le retrouve principalement au XIXe siècle, en métropole mais aussi dans les anciennes colonies françaises d'Outre-Mer. Je pense que cela peut être la réponse à votre interrogation .... Bien cordialement. Phil
P
Bonjour, Merci pour votre compliment sur mon blog. Je vais regarder si je trouve quelques éléments sur M-T Lodoïska, mais pas tout-de-suite car je reçois de la famille chez moi en ce moment. Bien cordialement Philippe Delaunay
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