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Météo en Guyane

26 février 2014 3 26 /02 /février /2014 18:18

Le singe Hurleur roux (Alouatta macconnelli - Linnaeus, 1766 , autrefois Alouetta seniculus) appelé localement Baboune, et dont le poids peut atteindre pour les mâles les plus gros jusqu'à 10 kg. Sa face est noire et il possède une grande barbe qui masque sa gorge.

Il constitue l'une des huit espèces de primates rencontrées en forêt amazonienne guyanaise.

Le singe Hurleur roux de Guyane (Alouatta macconnelli)

Son pelage roux, plus ou moins flamboyant en fonction de son âge et de la luminosité, le rend facilement identifiable, de même que sa queue préhensile. L'os hyoïde, sous le cou, est creux et hyper développé, en particulier chez les mâles, et sert de caisse de résonnance à leurs hurlements caractéristiques.

Le singe Hurleur roux de Guyane (Alouatta macconnelli)

Les hurlements qui peuvent être entendus jusqu'à 3 km de distance ont pour objectif de défendre leur territoire qui peut s'étendre sur 40 hectares afin de se démarquer des autres groupes mais aussi d'éviter ainsi les contacts physiques avec d'autres groupes d'espèces différentes. Les cris ont souvent lieu la nuit, à l'aube ou au crépuscule. En effet, les singes Hurleurs roux vivent en bandes constituées de 4 à 8 individus en moyenne autour d'un ou deux mâles adultes, des femelles et des jeunes mais dirigés par un mâle dominant.

Le singe Hurleur roux de Guyane (Alouatta macconnelli)

Le Baboune fréquente une large palette d'habitats forestiers depuis la forêt primaire, haute, où les densités de population sont les plus fortes jusqu'à la forêt secondaire et même dans des espaces légèrement perturbés. Timide et discret, il reste le plus souvent dans les hautes strates de la canopée.

Le singe Hurleur roux de Guyane (Alouatta macconnelli)

Malgré leurs hurlements, un peu effrayants, ce sont des animaux paisibles qui passent le plus clair de leur temps à se reposer et somnoler. Ils se déplacent en marchant sur les branches et ne font pas de bonds spectaculaires. Ils ne font pas plus de quelques centaines de mètres par jour. Ce manque d'activité s'explique par leur régime alimentaire peu énergétique car ils se nourrissent principalement de feuilles et, parfois de fruits et de graines lorsque la saison le permet. En dispersant des graines, les singes hurleurs jouent aussi un rôle dans la régénération de la forêt.

Le singe Hurleur roux de Guyane (Alouatta macconnelli)

Le Baboune vit principalement dans le Nord de l'Amérique du Sud et l'Amazonie. Il dort dans les arbres, jamais au sol. Lorsque l'on s'aventure dans la forêt, par exemple pour passer le week-end en carbet le long du fleuve, il arrive très souvent le matin ou le soir d'entendre les hurlements des singes hurleurs. Pour les non-initiés, "passer le week-end en carbet" en Guyane veut dire prendre le bateau entre amis ou avec sa famille et remonter un fleuve sur quelques kilomètres pour aller s'installer dans une habitation en bois assez sommaire au bord de l'eau où l'on dort le plus souvent en hamac.

Le singe Hurleur roux de Guyane (Alouatta macconnelli)
Le singe Hurleur roux de Guyane (Alouatta macconnelli)

Le prédateur du singe hurleur roux est bien évidemment le chasseur, comme le reste des primates en Guyane. L'Atèle noir, les capucins et les singes hurleurs sont les plus sensibles en raison de leur lente reproduction.

Un arrêté ministériel de 1986 protège intégralement les trois espèces suivantes : l'Atèle noir, le Saki satan et le Saki à face pâle. Quant aux cinq autres espèces de primate de Guyane, dont le singe hurleur roux, ils sont autorisées à la chasse de subsistance mais strictement interdites à la vente, donc au commerce.

Le singe Hurleur roux de Guyane (Alouatta macconnelli)

Il arrive fréquemment que des animaux sauvages, comme les singes Hurleurs roux, soient amenés au zoo de Macouria (cf. image ci-dessus) soit parce qu'ils étaient détenus illégalement par des particuliers ou des trafiquants, soit parce qu'ils ont été trouvés petits en bordure de communes ou d'habitations.

Le singe Hurleur roux de Guyane (Alouatta macconnelli)

Sources :

- Faune de Guyane aux Editions Roger Le Guen par Eric Hansen et Cécile Richard-Hansen.

- Les Primates de Guyane dans la Collection Nature Guyanaise par Benoit de Thoisy et Maël Dewynter.

- Affiche de la répartition géographique du Baboune récupérée sur Kwata.net

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